Ce petit livre édité par Antoine POL fin Octobre 1918 à compte d’auteur à 110 exemplaires pour ses amis a une histoire.
En effet l’avant-veille de sa mort le 19 juin 1971, mon grand père savait déjà que son poème Les Passantes lui survivrait. Il était heureux malgré sa maladie et la mort qu’il savait proche. Il me dit : « - Moi j’ai écrit Les Passantes, toi tu les entendras chanter pour moi… » Je lui demandais la permission de rééditer son livre plus tard et lui en fit la promesse. 35 ans plus tard, je rencontrais les amis de Brassens à Vaison la Romaine, ceux-ci me demandaient de rééditer le livre à l’identique où figure le Poème, j’accédais à leurs désirs en 2005 . Les 600 volumes partirent comme une volée de moineaux, je dû faire une seconde réédition en avril 2011.
En 1944, Georges Brassens trouve ce recueil chez un bouquiniste de la Porte de Vanves et en le feuilletant découvre le poème, il achète le livre pour 2ou 3 francs se privant d’un sandwich aux dire de René Fallet. Il se met alors aussitôt à écrire les premières notes de musique. Sa mélodie va le travailler jusqu’en 1964 et longtemps encore après.Les Passantes figurent dans les livres de Français de troisième et quatrième.
Une thèse a été écrite sur l’auteur. Et ce poème est traduit en plus de 18
langues grâce à la merveilleuse mélodie de Brassens. Il a 100 ans cette année
car il fût composé en 1911. Par un mot n’a une ride malgré le temps…